Sauvons les abeilles – après la tonte parfaite
Le Luxembourg, pays des distances courtes – et des pelouses encore plus courtes. Dans l’idyllique Ösling, où l’homme et la nature semblent coopérer en parfaite harmonie, une scène se déroule sous nos yeux, si magistralement absurde qu’elle mérite le titre de satire du réel.

Le Naturpark Our lance son appel : «Méi net am Mee!» (Mai sans tondeuse!) – une campagne pleine de bonnes intentions, exhortant les citoyens à ranger leurs tondeuses durant un mois pour offrir une pause bien méritée au monde des insectes.
Mais à Gilsdorf, l’interprétation semble avoir pris une tournure... inattendue. Un immense panneau qui proclame avec insistance qu’il ne faut pas tondre en mai – stratégiquement placé sur une pelouse impeccablement rasée, où même une marguerite lutterait pour sa survie.
On se demande: Quelqu’un a-t-il mal compris le message ou tenté d’élever cette contradiction au rang d’œuvre d’art? Peut-être s’agit-il simplement d’un cas de «tondre d’abord, réfléchir ensuite»? Ou alors, un chef d’équipe un peu trop motivé, inspiré après avoir admiré les jardins parfaitement manucurés de la LUGA (Luxembourg Urban Garden), a décidé que l’esthétique valait bien un petit arrangement avec la cause écologique?
La morale de l’histoire? On peut placarder les plus grands slogans environnementaux, mais lorsque la tondeuse appelle, le besoin d’un gazon parfait semble toujours l’emporter sur les bonnes intentions écologiques.
L’ironie est bien vivante – et elle est soigneusement entretenue.
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